Prochaines représentations Le bel âge :

19 20 21 janvier Théâtre Municipal Berthelot – Montreuil 93

28 janvier L’Arsènic – Gindou 46.


« Il venait de passer l’après midi sur la plage. À laisser ses pas se faire guider par l’attraction des matières, des roches, des algues, des dégradés de verts, de rouges et de bruns, par les changements du ciel, les reflets sur la mer, par les étendues de sable dénudées par la marée. Et toujours comme musique le vent. Et cette phrase pour curieuse compagnie : Heureusement le temps ne donne jamais raison à l’injustice*. À nouveau il avait fait l’expérience de l’absolue clarté. Il appelait ça lumière blanche. Une dissolution dans le présent. Le mental s’était tu. Apaisé. À nouveau il avait fait l’expérience d’une simple présence au monde. Relié. Aimant. Immense. Un état de paix et de félicité. La première fois qu’il avait vécu ça il s’en souvenait parfaitement. A douze ans, au pied d’une cascade perdue au fin fond du Québec, s’approchant du bassin en traversant la bruine il avait senti cette force. Et il avait pris peur. Vraiment. Au pied de la cascade il avait brusquement reculé. C’était alors trop grand pour lui. Pendant longtemps ça avait été trop grand pour lui. À vingt ans il fardait la simplicité de ces instants suspendus sous la grandiloquence de quelques mots de Dieu. De bavardages métaphysiques. Maintenant il savait que c’était en fait bien plus immédiat. Bien plus accessible. Bien plus modeste. C’était quelque chose qu’il avait aussi pu goûter en usant de certaines drogues. Et à chaque fois tout devenait clair. Si clair. Aussi brillant et vivant que la texture d’un cours d’eau en montagne… » la suite ici…

Extrait de Maintien du désordre – Ludovic Pouzerate. Texte paru dans la revue Théâtre/Public N°224 « Présences du pouvoir », dossier coordonné par Olivier Neveux.*Extraits de Éléphants, adaptation du discours de la servitude volontaire d’Étienne de la Boétie par Ludovic Pouzerate.


La presse en a parlé :

 » Une proposition qui donne une vie nouvelle au célèbre discours « . Nicolas Roméas – L’insatiable, sur Éléphants.
 » Un spectacle à la fois fascinant et tellement nécessaire « . Yves Poey – De la cour au jardin, sur Éléphants.
 » Au bout d’une heure d’un discours d’une vérité saillante qui nous expose à notre propre soumission, nous retenons toutefois une chose : Le temps ne donne jamais raison à l’injustice.  » Cécile Strouk – Rue du théâtre, sur Éléphants.
 » Un spectacle radical dans sa fabrication, convivial et généreux, qui pose des questions d’actualité pas gaies, mais avec une joyeuse énergie. Le public ne s’y trompe pas qui retient son souffle avant d’applaudir avec jubilation. » Christine Friedel – théâtre du blog, sur Ce qu’on a de meilleur.
 » Brûle ! c’est à la fois l’exclamation de la prise de conscience, l’incantation de la motivation et surtout, surtout, l’invitation à ne pas lâcher prise, une vraie réflexion sur la société. « 
Stéphanie Fromentin – France inter, sur Brûle !
 » Incandescent Brûle, de Ludovic Pouzerate, quel bonheur de voir surgir sur la scène d’un théâtre les chanteurs d’un groupe de rap, les Indics. Quelle joie de surfer sur ces subversifs flots de paroles des personnages qui disent nos renoncements, dans un dénuement, une adresse directe, une esthétique qui ne sort pas des salons. » Eric Demey – Mouvement, sur Brûle !
 » A sortir ainsi des circuits convenus le théâtre n’a rien à perdre, beaucoup à gagner, en témoigne ce spectacle qui se révèle jouissif et subversif sans hésiter. » La terrasse
 » Ludovic Pouzerate brosse cette comédie sur fond d’émeutes avec une belle maîtrise théâtrale. » Édith Rappoport – Théâtre du blog, sur Brûle !
 » Étonnant et détonnant ! Un très beau travail de prise de conscience collective par une prise de parole individuelle, Difficile de ne pas se sentir concerné. » Ottavia Locchi – Un fauteuil pour l’orchestre, sur Brûle !